Ô suave ami périssable,
Tu ne pourras laisser de traces
Que le temps mobile n’efface
Comme fait le vent sur les sables!
Tes doux jeux, charmants, éphémères,
Sont faits d’écume et d’âme amère.
Et cependant, quoi que tu fasses,
Il restera que je t’aimais,
Que j’ai dit ta grâce à l’espace,
Et penché sur tes yeux ma face
Où le soleil se résumait !