Spirit
Je crois à l’âme, si c’est elleQui me donne cette vigueur
De me rapprocher de ton cœur
Quand tu parais sombre et rebelle !
Je crois à l’âme, si vraiment
C’est d’elle que je tiens l’audace
De t’avoir scruté face à face
Dans les divins commencements!
Mais, ô Nature impérieuse,
Instinct qui ne cédez jamais,
Turbulence mystérieuse,
N’est-ce point par vous que j’aimais ?
Poèmes de l’amour, Fayard, 1924