Issue d'une famille de boyards roumains, Anna de Noailles naît princesse Anna-Elizabeth Bibesco Bassaraba de Brancovan le 15 novembre 1876 à Paris. En 1897, à l'âge de 19 ans, elle épouse le comte Mathieu de Noailles, fils du septième duc de Noailles ; ils ont un fils, le comte Anne-Jules de Noailles. Femme du monde et femme de lettres, elle écrit trois romans, une autobiographie et de nombreux poèmes. Elle est également la propriétaire d'un salon littéraire qui attire des grands noms de la littérature, dont Paul Claudel, Pierre Loti, André Gide, Frédéric Mistral, Jean Cocteau, mais aussi des femmes comme Colette.
Elle souhaite d'ailleurs encourager les
femmes de lettres, et avec ses amies dont la fille de Théophile Gautier, elle
crée en décembre 1904 le prix « Vie heureuse » du nom d'une revue de
l'époque, au jury composé uniquement de femmes. Ce prix existe encore de nos
jours sous le nom de prix Fémina.
Elle se
distingue également par les récompenses qu'elle reçoit pour son travail littéraire
: elle est la première femme reçue à l'Académie royale de langue et de
littérature françaises de Belgique, et aussi la première femme commandeur de la
Légion d'honneur. L'abbé Mugnier commente son attitude vis-à-vis des honneurs
dans son Journal : « Mme Mathieu de Noailles aime les approbations (...) Elle
voudrait la croix, l'Arc de Triomphe, être Napoléon. C'est l'hypertrophie du
moi. Elle est le déchaînement. Elle aurait dû vivre à l'époque alexandrine,
byzantine. »
Son caractère passionné est également décrit par d'autres de ses proches ; ainsi Jean Rostand écrit dans la préface du Choix de poésies d'Anna de Noailles « Elle était plus intelligente, plus malicieuse que personne. Ce poète avait la sagacité psychologique d'un Marcel Proust, l'âpreté d'un Mirbeau, la cruelle netteté d'un Jules Renard. » Il ne fait cependant pas l'unanimité, par exemple chez Octave Mirbeau qui la décrit sarcastiquement comme une idole entourée de prêtresses.
Son caractère passionné est également décrit par d'autres de ses proches ; ainsi Jean Rostand écrit dans la préface du Choix de poésies d'Anna de Noailles « Elle était plus intelligente, plus malicieuse que personne. Ce poète avait la sagacité psychologique d'un Marcel Proust, l'âpreté d'un Mirbeau, la cruelle netteté d'un Jules Renard. » Il ne fait cependant pas l'unanimité, par exemple chez Octave Mirbeau qui la décrit sarcastiquement comme une idole entourée de prêtresses.
Elle décède
le 30 avril 1933 chez elle à Paris, et est inhumée au Père-Lachaise tandis que
son cœur repose au cimetière d'Amphion-les-Bains, près d'Evian. Plusieurs
établissements d'enseignement portent son nom : il y a ainsi un lycée
Anna-de-Noailles à Evian-les-Bains, et à Bucarest en Roumanie.