28/05/2011
297. Anna de Noailles : entre prose et poésie. 2/7
Présentation générale par l'auteur
Mon intérêt pour Anna de Noailles et pour son œuvre remonte à une dizaine d'années et commença fortuitement. En flânant dans les rayonnages d’une boutique de vieux livres pour passer le temps, je lisais distraitement les titres de quelques volumes usés. L'un d'eux retint mon attention :
"L’Honneur de souffrir Comtesse de Noailles – prix 20 francs – Les Cahiers verts 69".
J’achetai ce livre sans savoir vraiment pourquoi car cet auteur ne m’évoquait rien de précis, sans pour autant m’être inconnu. Mais quel titre saisisssant et étrange !
Dix ans se sont écoulés depuis cette rencontre qui fut le point de départ d’un long cheminement dans l’œuvre d’Anna de Noailles. Ce personnage fascinant et ses écrits sont devenus mes compagnons quotidiens et, parfois, il fut mon unique secours et mon seul but.
A ce moment-là, je recherchais un sujet de mémoire pour valider ma quatrième année d'études en lettres modernes : je décidai de le consacrer à Anna de Noailles et Marcel Proust que je connaissais mieux.
Depuis, je n'ai jamais cessé d’approfondir ma connaissance de son œuvre. Après l'obtention de ma maîtrise, je continuais ce parcours en vue d’une thèse. Suite à ce premier parallèle avec Proust, j’abordais leurs écrits sur l'art dans le cadre de mon DEA. L'étape suivante s'avéra plus difficile : il fallut convaincre les instances universitaires de l'intérêt et de la portée des textes noailliens et ce fut une tâche ardue !
En effet, de nombreux ouvrages de Noailles n'étaient plus disponibles et pas encore numérisés par la Bibliothèque nationale ou non libres de droits. Il a fallu aussi prouver que le personnage en lui-même méritait qu'on le redécouvrît au-delà des clichés qui, eux, avaient persistés. J’ai fini par obtenir gain de cause. Peu expérimentée et peu assurée à mes débuts, je ne regrettais pas ma persévérance et ma volonté de présenter des études visant à réhabiliter la poétesse et son œuvre. Enfin, en choisissant de réaliser des analyses précises et fournies sur la prose d'Anna de Noailles, je comblais un manque dans ce domaine : il n'existait pas de travail global sur ce sujet.
Par cette longue étude, j’ai souhaité redonner à Anna de Noailles une plus juste place dans notre littérature actuelle et par-delà, rendre hommage à une femme et une œuvre exceptionnelles. Aujourd'hui, j’aimerais que mes travaux sortent du giron universitaire pour que chacun puisse approcher la beauté de l’univers noaillien.
Marie-Lise ALLARD
mlafleur2003@yahoo.fr