Source de l'illustration : http://browse.deviantart.com/?qh=§ion=&q=cemetery#/d31561
Vous que jamais rien ne délie,
Ô ma pauvre âme dans mon corps,
Pourrez-vous, ma mélancolie,
Ayant bu le vin et la lie,
Connaître la bonne folie
De l'éternel repos des morts ?
Vous si vivace et si profonde,
Ame de rêve et de transport,
Qui pareille à la terre ronde
Portez tous les désirs du monde,
Buveuse de l'air et de l'onde
Pourrez-vous entrer dans ce port ?
Dans le port de calme sagesse,
Des ténèbres et de sommeil,
Où ni l'amour ni la détresse
N'étirent la tiède paresse,
Et ne font, mon âme faunesse,
Siffler les flèches du soleil !
"L'Ombre des Jours", 177.8.