04/02/2012

371. Les innocentes ou la sagesse des femmes. Introduction


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** Ces quinze nouvelles d'inspiration autobiographique sur le ton de la confidence évoquent les émois, les mensonges et les aveux que suscitent les passions amoureuses.
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** Je publie sur ce blog (messages 366 à 370 ci-après) la nouvelle intitulée "pendant l'absence"
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Les Innocentes ou la Sagesse des femmes forme une succession de confidences qui se lisent comme testament amoureux d'Anna de Noailles. Dans une oeuvre essentiellement poétique, il s'agit de son seul vrai recueil de nouvelles. Elle le publie à quarante-sept ans. La part de soi, celle de ses élans de femme, elle s'est essayée à la dire dans ses romans, mais elle est surtout parvenue à la transmettre dans sa poésie. Les quinze textes courts des Innocentes sonnent juste. Succession de pensées intimes, de dialogues imaginés, de lettres jamais envoyées, ces petits contes parlent du trouble, de la passion, de la fidélité, du mensonge et des aveux. C'est féministe avant la lettre. On dirait aujourd'hui : «C'est du vécu.»
«Je prétends passer à la postérité en souriant», disait-elle, dans une mélancolique coquetterie. Anna de Noailles (1876-1933) n'a cessé de naviguer entre une incroyable aptitude au bonheur et un noir désespoir. Son enfance dorée est brisée à neuf ans par la mort de son père. Sa jeunesse surdouée reste inquiète. Poétesse adulée, femme fascinante, elle vit sans cesse dans le doute et l'incapacité d'aimer. Chez elle se presse le Tout-Paris artistique, littéraire et politique, mais c'est la poésie qui l'emporte et la fait exister. Une poésie sensuelle et triste, libre et désespérée, marquée par l'attachement à la nature et le sentiment de l'éphémère. Tout chez elle est à redécouvrir
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** Cet ouvrage qui appartient désormais au domaine public est néamoins publié par la librairie "La Procure"
** Il est également accessible gratuitemment sur le site Gallica - Bibliothèque Bationale de France