Tout noble cœur souhaite et veut être constant,
Mais vous, bohémienne, ô folle Destinée,
Jouant d'un violon discordant et strident,
Vous traînez sur le temps vos dansantes nuées.
Quel que soit le pas ferme et droit de la Raison,
Le Sort vient sur sa route, et la gêne, et divague ;
Jamais un jour pareil dans la même saison.
Toujours le renflement ou le creux de la vague !
Et le désir humain, cherchant la fixité,
Et ne trouvant sa paix qu'aux choses éternelles,
N'aime enfin plus que vous, immenses jours d'été,
Qui nous donnez, avec votre clarté fidèle,
Et vos airs de bonté et de tranquillité, ,
Ce trésor d'infini, que l'âme sensuelle
N'a connu qu'en jetant des sanglots irrités.
Dans l'austère, incisive et brûlante querelle
Que s'infligent deux cœurs pendant la volupté...
Les Forces Eternelles