Le ciel est d'un bleu qui jubile,
Un oiseau que je ne puis voir
Chante, le beau jour immobile
Proclame un véhément espoir.
Espoir de quoi ? Le temps, en somme,
D'aimer n'est pas indéfini ;
Alors, qu'importe au cœur des hommes
Ce ciel heureux, ce bleu béni ?
Comment ! J'entendrais dans la rue,
Dans l'air, aux volets des maisons
Fourmiller la tendre saison
Sans qu'elle soit pour moi venue ?
Sans qu'elle me promette tout,
L'amour seulement, c'est-à-dire,
Mais l'amour par qui l'on respire
Et sans qui rien n'a plus de goût.
L'amour plus sûr que la science
Qui rêve et qui découvre enfin,
L'amour plus fiévreux que la faim,
Plus rusé que la patience.
L'amour hardi comme un vaisseau
Où, sur les flots que le vent mêle,
L'odeur du goudron bat des ailes
Et fustige les matelots !
Amour, tâche pure et certaine,
Acte joyeux et sans remords,
Le seul combat contre la mort,
La seule arme proche et lointaine
Dont dispose, en sa pauvreté,
L'être hanté d'éternité !
Les Forces Eternelles
17/11/2012
530. Jour de Juin
Beau jour, tout composé de vert, de bleu cuisant,
Dont le grésillement est menu et paisible,
L'été t'a recouvert d'une gaze d'argent
Qui veut te rendre incorruptible.
Tu semblés protégé, depuis ton clair matin,
Par la fine coupole amollie et soyeuse
De la chaleur, qui croit prolonger ton destin
Par sa force tendre et soigneuse.
Se peut-il, jour parfait, que ton charme obstiné
Résiste au soir naissant ? Déjà les hirondelles
Font entendre leurs cris rassembleurs et fidèles,
Déjà la cloche du dîner
Fait jaillir à travers les blanches clématites
Ses bonds de chevreau fol, à sa corde lié;
Quel rappel de l'enfance en mon âme suscite
Cet humble angélus familier !
Beau jour, le faible soir vous absorbe et vous cède
A la nuit, dont chaque heure est de l'éternité,
Tant ce qui meurt est mort ! Car qui de nous possède
Un seul jour des anciens étés ?
Combien de fois déjà ces pêches azurées
Que sont les cieux dé juin, onctueux, succulents,
Ont-ils nourri avec leurs sèves bigarrées
Mon regard, comme eux opulent ?
Qu'ai-je fait de ces jours dont le suc d'or s'exprime
Sur les yeux éblouis et l'espoir frémissant ?
Ai-je aimé pour eux seuls ces espaces sublimes
Qui voudraient sembler innocents ?
Ai-je d'un cœur dévot, virginal et tranquille
Vénéré dans l'éther les invisibles dieux
Lorsque le soir pâmé étend ses roses huiles
Comme un sanglot voluptueux ?
D'où vient ce chaud pouvoir des soirs qui nous fascinent,
Quand l'hirondelle jette en cercle dans l'azur
Ses cris persécutés d'oiseau qu'on assassine,
Suivis d'un silence ample et pur.
Une abbesse accoudée au puits d'un monastère
Est un lys infini s'allongeant jusqu'aux cieux,
Mais jamais je n'ai cru que le ciel ni la terre
Combleraient mon cœur anxieux.
Je ne contemple pas l'activité suave
De ces soirs traversés par des flèches d'oiseaux
Sans frémir d'écouter l'appel sourd et si grave
Qui monte des bois et des eaux.
Je m'abandonne à vous, éparse songerie
Où le divin s'unit à de profonds instincts;
J'ai toujours déchiffré votre antique furie,
Beaux soirs faussement enfantins !
Comme un métal sur qui le dur marteau s'abaisse,
Mon être, en qui s'émeut le bloc tremblant des pleurs,
Sent descendre sur lui d'implacables caresses,
Jusqu'à l'éclatement du cœur !...
Dont le grésillement est menu et paisible,
L'été t'a recouvert d'une gaze d'argent
Qui veut te rendre incorruptible.
Tu semblés protégé, depuis ton clair matin,
Par la fine coupole amollie et soyeuse
De la chaleur, qui croit prolonger ton destin
Par sa force tendre et soigneuse.
Se peut-il, jour parfait, que ton charme obstiné
Résiste au soir naissant ? Déjà les hirondelles
Font entendre leurs cris rassembleurs et fidèles,
Déjà la cloche du dîner
Fait jaillir à travers les blanches clématites
Ses bonds de chevreau fol, à sa corde lié;
Quel rappel de l'enfance en mon âme suscite
Cet humble angélus familier !
Beau jour, le faible soir vous absorbe et vous cède
A la nuit, dont chaque heure est de l'éternité,
Tant ce qui meurt est mort ! Car qui de nous possède
Un seul jour des anciens étés ?
Combien de fois déjà ces pêches azurées
Que sont les cieux dé juin, onctueux, succulents,
Ont-ils nourri avec leurs sèves bigarrées
Mon regard, comme eux opulent ?
Qu'ai-je fait de ces jours dont le suc d'or s'exprime
Sur les yeux éblouis et l'espoir frémissant ?
Ai-je aimé pour eux seuls ces espaces sublimes
Qui voudraient sembler innocents ?
Ai-je d'un cœur dévot, virginal et tranquille
Vénéré dans l'éther les invisibles dieux
Lorsque le soir pâmé étend ses roses huiles
Comme un sanglot voluptueux ?
D'où vient ce chaud pouvoir des soirs qui nous fascinent,
Quand l'hirondelle jette en cercle dans l'azur
Ses cris persécutés d'oiseau qu'on assassine,
Suivis d'un silence ample et pur.
Une abbesse accoudée au puits d'un monastère
Est un lys infini s'allongeant jusqu'aux cieux,
Mais jamais je n'ai cru que le ciel ni la terre
Combleraient mon cœur anxieux.
Je ne contemple pas l'activité suave
De ces soirs traversés par des flèches d'oiseaux
Sans frémir d'écouter l'appel sourd et si grave
Qui monte des bois et des eaux.
Je m'abandonne à vous, éparse songerie
Où le divin s'unit à de profonds instincts;
J'ai toujours déchiffré votre antique furie,
Beaux soirs faussement enfantins !
Comme un métal sur qui le dur marteau s'abaisse,
Mon être, en qui s'émeut le bloc tremblant des pleurs,
Sent descendre sur lui d'implacables caresses,
Jusqu'à l'éclatement du cœur !...
529. Une heure d'été
Un store jaune, un rosier rose,
L'azur compact et scintillant
Qui parmi les maisons repose
Comme un lait bleu dans un bol blanc,
Une abeille, mol équilibre,
Poids vibrant, velouté, penché,
Qui s'enchaîne aux fleurs, et puis, libre.
Semble en volant se pourchasser.
Le silence, fleuve limpide.
Où, calme navigation,
Indéfiniment se dévident
De fines intonations.
Voilà la beauté pure et pleine
D'un jour par les dieux composé ;
Mais, ô Nuit, comme vous brisez
Cette ineffable porcelaine...
Les Forces Eternelles
L'azur compact et scintillant
Qui parmi les maisons repose
Comme un lait bleu dans un bol blanc,
Une abeille, mol équilibre,
Poids vibrant, velouté, penché,
Qui s'enchaîne aux fleurs, et puis, libre.
Semble en volant se pourchasser.
Le silence, fleuve limpide.
Où, calme navigation,
Indéfiniment se dévident
De fines intonations.
Voilà la beauté pure et pleine
D'un jour par les dieux composé ;
Mais, ô Nuit, comme vous brisez
Cette ineffable porcelaine...
Les Forces Eternelles
528. L'esprit parfois retourne
L'esprit parfois retourne à des séjours lointains,
A de charmants climats aimés dans la jeunesse,
Et voici que dans l'àme abondamment renaissent
Les pétillantes nuits et les naïfs matins.
Je me souviens, ce soir, d'un jardin près de Nice,
Acide à l'odorat par ses mandariniers,
Tendre par ses palmiers inclinés qui bénissent
Les oiseaux turbulents et l'étang résigné.
J'avais vingt ans, j'étais une enfant qui contemple
L'exaltant univers avec un humble amour,
Et cependant, pareille aux colonnes des temples.
Je portais le divin sans le sentir trop lourd !
J'étais une enfant triste, enivrée et chétive,
Avec je ne sais quoi de fort comme la mer
Qui ne saurait manquer, alors qu'il faut que vive
Un corps léger qu'anime un ouragan amer.
La nuit, me soulevant d'un lit tiède et paisible,
M'accoudant au balcon, j'interrogeais les cieux.
Et j'échangeais avec la nue inaccessible
Le langage sacré du silence et des yeux.
Ah ! que je me souviens, enfant grave et profonde,
De vous qui fûtes moi ! Comme j'entends encor
Les grenouilles chanter, ces cigales de l'onde,
Dont l'humide gosier, pareil au son du cor,
Mène autour des bassins une pleurante chasse
Où passe le galop léger du temps qui fuit :
Ce galop délicat, ténébreux, plein d'ennui,
Qu'absorbe sans répit le nonchalant espace...
J'entendais cette plainte et je voyais les cieux,
L'ombre nouait à moi ses frais rubans qui mouillent,
Et j'écoutais perler le sanglot des grenouilles :
Roucoulement de bois, hoquet mystérieux.
Assistantes des nuits, qui, dans les noirs herbages,
Egouttez votre chant d'un rauque et pur cristal,
Peut-être la rosée est-elle le sillage
Que laissent vos soupirs sur le sol matinal ?
Chanteuses sans éclat, qu'on méprise et qu'on blâme.
Vous qui patiemment, longuement protestez
Contre l'enchantement suspect des nuits d'été
Où toutes les beautés sont mortelles à l'âme,
Votre pauvre cantate emplissait mon esprit
Plus que le sublime œil des étoiles fringantes ;
Nous adressions ensemble à la nuit provocante
Vos reproches confus, mais que j'avais compris.
Vous égreniez en moi vos trébuchants rosaires,
Et, devant la splendeur des astres éloignés,
Je sentais s'accorder avec votre misère
Mon cœur, autant que vous par les cieux dédaigné...
Les Forces Eternelles
A de charmants climats aimés dans la jeunesse,
Et voici que dans l'àme abondamment renaissent
Les pétillantes nuits et les naïfs matins.
Je me souviens, ce soir, d'un jardin près de Nice,
Acide à l'odorat par ses mandariniers,
Tendre par ses palmiers inclinés qui bénissent
Les oiseaux turbulents et l'étang résigné.
J'avais vingt ans, j'étais une enfant qui contemple
L'exaltant univers avec un humble amour,
Et cependant, pareille aux colonnes des temples.
Je portais le divin sans le sentir trop lourd !
J'étais une enfant triste, enivrée et chétive,
Avec je ne sais quoi de fort comme la mer
Qui ne saurait manquer, alors qu'il faut que vive
Un corps léger qu'anime un ouragan amer.
La nuit, me soulevant d'un lit tiède et paisible,
M'accoudant au balcon, j'interrogeais les cieux.
Et j'échangeais avec la nue inaccessible
Le langage sacré du silence et des yeux.
Ah ! que je me souviens, enfant grave et profonde,
De vous qui fûtes moi ! Comme j'entends encor
Les grenouilles chanter, ces cigales de l'onde,
Dont l'humide gosier, pareil au son du cor,
Mène autour des bassins une pleurante chasse
Où passe le galop léger du temps qui fuit :
Ce galop délicat, ténébreux, plein d'ennui,
Qu'absorbe sans répit le nonchalant espace...
J'entendais cette plainte et je voyais les cieux,
L'ombre nouait à moi ses frais rubans qui mouillent,
Et j'écoutais perler le sanglot des grenouilles :
Roucoulement de bois, hoquet mystérieux.
Assistantes des nuits, qui, dans les noirs herbages,
Egouttez votre chant d'un rauque et pur cristal,
Peut-être la rosée est-elle le sillage
Que laissent vos soupirs sur le sol matinal ?
Chanteuses sans éclat, qu'on méprise et qu'on blâme.
Vous qui patiemment, longuement protestez
Contre l'enchantement suspect des nuits d'été
Où toutes les beautés sont mortelles à l'âme,
Votre pauvre cantate emplissait mon esprit
Plus que le sublime œil des étoiles fringantes ;
Nous adressions ensemble à la nuit provocante
Vos reproches confus, mais que j'avais compris.
Vous égreniez en moi vos trébuchants rosaires,
Et, devant la splendeur des astres éloignés,
Je sentais s'accorder avec votre misère
Mon cœur, autant que vous par les cieux dédaigné...
Les Forces Eternelles
527. Le cri des hirondelles
Hirondelles du crépuscule
Qui volez sur un ciel de fleurs,
Un ciel couleur de renoncule
Et couleur de pois de senteurs.
Vous qui mêlez par vos coups d'ailes
Ce rose et bleu des ciels du soir,
Et qui jetez vos cris d'espoir,
Mélancoliques hirondelles,
Cris d'espoir plaintifs, anxieux,
Qu'ont aussi les trains qui pénètrent
Dans l'humble et respirant bien-être
Des horizons silencieux,
Hirondelles mélancoliques,
Qui sillonnez l'azur où luit
La pure étoile spasmodique,
Muet balbutiement des nuits,
Pourquoi vos longs vols en détresse
Percent-ils le cœur, harcelé
Du besoin d'être consolé
De la beauté, de la tendresse,
Consolé même de l'amour.
De sa paix distraite ou pensive,
Quand l'amour n'a pas chaque jour
Ses saintes fureurs excessives ?
Que sais-je de plus fou que vous.
Oiseaux dont les cris tourbillonnent ?
Peut-être la nuée où tonne
Le romanesque orage d'août,
Peut-être, dans les soirs trop tendres,
Le flot d'odeurs glissant des bois,
Peut-être le trouble d'attendre.
Secrètement, l'on ne sait quoi...
Les Forces Eternelles
Qui volez sur un ciel de fleurs,
Un ciel couleur de renoncule
Et couleur de pois de senteurs.
Vous qui mêlez par vos coups d'ailes
Ce rose et bleu des ciels du soir,
Et qui jetez vos cris d'espoir,
Mélancoliques hirondelles,
Cris d'espoir plaintifs, anxieux,
Qu'ont aussi les trains qui pénètrent
Dans l'humble et respirant bien-être
Des horizons silencieux,
Hirondelles mélancoliques,
Qui sillonnez l'azur où luit
La pure étoile spasmodique,
Muet balbutiement des nuits,
Pourquoi vos longs vols en détresse
Percent-ils le cœur, harcelé
Du besoin d'être consolé
De la beauté, de la tendresse,
Consolé même de l'amour.
De sa paix distraite ou pensive,
Quand l'amour n'a pas chaque jour
Ses saintes fureurs excessives ?
Que sais-je de plus fou que vous.
Oiseaux dont les cris tourbillonnent ?
Peut-être la nuée où tonne
Le romanesque orage d'août,
Peut-être, dans les soirs trop tendres,
Le flot d'odeurs glissant des bois,
Peut-être le trouble d'attendre.
Secrètement, l'on ne sait quoi...
Les Forces Eternelles
526. La paix du soir - Matin d'été
LA PAIX DU SOIR
Dans l'éther où la lune luit,
Et verse sur la capitale
Sa grande paix provinciale,
Une horloge sonne minuit.
A travers les nocturnes voiles,
Elle sonne, on ne sait pas d'où,
Et ce son est si pur, si doux.
Qu'il semble qu'une blanche étoile
Tombe du ciel à chaque coup :
Douze coups lents, chantants, tranquilles,
Comme l'argent dans la sébile...
MATIN D'ETE
Le chaud velours de l'air offre à la rêverie
Un divan duveteux où mon esprit s'ébat,
La verte crudité de la jeune prairie
Est pour l'œil ébloui un exaltant repas.
L'ombrage et le soleil quadrillent la pelouse
Où le brûlant matin se repose, encagé;
Il semble qu'en volant une guêpe recouse
Le merveilleux éther par ses jeux dérangé.
Mon immobile rêve a l'ampleur d'un voyage ;
J'entends le bruit mouvant et lointain de l'été :
Murmure énigmatique où tout est volupté.
Le ciel, aride et pur, est comme un bleu dallage,
Mon cœur calme bénit les dieux aériens,
Et je croise les mains, n'ayant besoin de rien
Que de penser à toi dans un clair paysage...
Les Forces Eternelles
Dans l'éther où la lune luit,
Et verse sur la capitale
Sa grande paix provinciale,
Une horloge sonne minuit.
A travers les nocturnes voiles,
Elle sonne, on ne sait pas d'où,
Et ce son est si pur, si doux.
Qu'il semble qu'une blanche étoile
Tombe du ciel à chaque coup :
Douze coups lents, chantants, tranquilles,
Comme l'argent dans la sébile...
MATIN D'ETE
Le chaud velours de l'air offre à la rêverie
Un divan duveteux où mon esprit s'ébat,
La verte crudité de la jeune prairie
Est pour l'œil ébloui un exaltant repas.
L'ombrage et le soleil quadrillent la pelouse
Où le brûlant matin se repose, encagé;
Il semble qu'en volant une guêpe recouse
Le merveilleux éther par ses jeux dérangé.
Mon immobile rêve a l'ampleur d'un voyage ;
J'entends le bruit mouvant et lointain de l'été :
Murmure énigmatique où tout est volupté.
Le ciel, aride et pur, est comme un bleu dallage,
Mon cœur calme bénit les dieux aériens,
Et je croise les mains, n'ayant besoin de rien
Que de penser à toi dans un clair paysage...
Les Forces Eternelles
16/11/2012
525. Le flot léger de l'air
Le flot léger de l'air vient par ondes dansantes
Du haut de l'horizon palpiter sur mon cœur;
Un parfum réfléchi pend aux grappes pesantes
Du lilas bleu, courbé d'odeur.
Les fleurs du marronnier sont à terre et reposent
Au pied de l'arbre, ainsi qu'un purpurin étang,
La branche désertée indulgemment s'étend
Sur ce golfe de pulpe rose.
Le limpide matin est uni comme un lac
Dont le soleil a fait une turquoise chaude.
L'espace est un désert somptueux. Rien ne rôde
Dans l'azur qui sommeille ainsi qu'en un hamac.
Le moindre blanc caillou est frais, luisant, paisible,
Comme un puits scintillant aux versets de la Bible.
Tout bruit léger, lointain, se distingue si fort
Dans le globe bleuâtre où tout s'enlise et dort,
Que l'esprit qui songeait se réveille et sursaute
Au grincement d'un char se hissant sur la côte,
Au sifflement du pré parcouru par la faux :
Bruits furtifs, amortis, mais que l'azur recueille,
Comme un herbier retient les fins signaux des feuilles...
J'aime jusqu'aux douleurs qu'inflige un jour si beau,
Jusqu'à cette asphyxie éparse qui bâillonne
Le souffle des passants sur qui midi rayonne.
— Divinité fougueuse et calme du beau temps ! —
La même paix bénit la campagne et la ville,
Profondeur d'océan dans l'espace, et pourtant
Je ne sais quoi de pur comme un ruisseau tranquille.
Tout est pourvu, tout est complet, tout est content.
Le bonheur, le malheur sont tous les deux distants ;
Je n'imagine rien, je ne veux rien, j'attends...
Les Forces Eternelles
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